On sait tous désormais que l’écrivain Yann Moix se cherche un destin et pour cela, il lui faut une cause. Ce sera la souffrance des migrants, qu’il appelle des « exilés », alors que les pays d’origine de ces clandestins ne les jettent pas à la mer. Mais passons.
Depuis qu’il est cornaqué et protégé par BHL, Moix est partout. Impossible de ne pas voir sa frimousse à la télé, de ne pas entendre sa voix en radio ou de ne pas tomber sur une pleurniche en presse écrite. C’est l’avantage de la soumission à l’ordre dominant : avec l’oligarchie, c’est donnant-donnant. Tu passes à la télé, tu deviens une star, mais tu fais le sale boulot. Et le job, on peut dire que Yannou sait le faire !
Il met tout son talent d’homme de plume, tout son art de dramaturge à essayer de faire pleurer les Français sur le sort des « juifs » du XXIe siècle, à savoir les migrants. Simplement, ça ne marche pas. Les Français ont suffisamment d’emmerdes avec la situation économique, politique et éducative que le sort des exilés, ils s’en battent un peu les ovaires.
M’Boudu sauvé des eaux (méditerranéennes)
Dans les années 60-70, quand tout allait bien, on ne dit pas : l’émotion aurait été nationale (voir l’affaire du Biafra) et beaucoup de Français très chrétiens auraient offert qui un lit, qui un sandwich, qui un travail aux malheureux issus de ce qu’on appelait alors le tiers-monde. Aujourd’hui, le migrant est vu comme un Boudu.
De la même manière que BHL a une guerre mondiale de retard avec la persécution des juifs, Moix a une guerre humaniste de retard avec le sauvetage des migrants. Même le ministre de l’Intérieur lui renvoie ses arguments dans la gueule, ce qui fait mal quand on se croit l’Élu de BHL, qui a dans son carnet tous les 06 des présidents successifs.
Maintenant ça suffit !
Se prenant pour un BHL goy, le boy de BHL ne supporte pas qu’un ministre de la République Lui résiste, et L’humilie. C’est dans Salut les Terriens du 3 mars 2018 que le Moix a planté sa banderille dans le Collomb :
« J’annonce ici ce soir que je vais attaquer le ministre de l’Intérieur pour diffamation... pour des propos qui me semblent diffamatoires car l’orsqu’on est un responsable politique de haut rang on ne peut pas si vous voulez faire passer pour de la mythomanie ce qui n’est que du témoignage...
Je ne comprends pas pourquoi mon témoignage est à ce point humilié et à ce point passé sous silence et ridiculisé, j’ai donc décidé – puisque maintenant ça suffit – d’attaquer le ministre de l’Intérieur français pour propos diffamatoires à mon égard...
Dans mon film je voulais pas le dire mais je vais le dire à l’avance, je crois qu’il m’y autorisera, je filme Jacques Attali qui vient de voir une brigade asperger des jeunes et face caméra monsieur Attali me dit : “je compare ça au sort des juifs des années 40 en France”...
Je sais qu’un jour la France aura honte de ce qu’elle a laissé faire au moment où je vous parle, et mon indignation est au prorata de leur aveuglement. Et puisque la vérité n’existe pas pour eux dans la presse, ni dans les journaux, ni à la télévision, on verra si elle existe dans l’enceinte des tribunaux et j’y vais, je fonce, et je me fiche absolument des conséquences Thierry ! »
Et Ardisson – lui aussi tenu en laisse par BHL – d’applaudir, et les invités d’applaudir et le public captif d’applaudir. Merde, on croirait entendre le J’accuse de Zola ! C’est un moment historique ! Un homme, seul (mais avec le lobby derrière), porté par son seul humanisme, avec un courage sans nom, se lance à l’assaut du pouvoir nazi de Gérard Collomb !
C’est que Yannou a désormais une très haute opinion de lui-même. Il est devenu le défenseur des millions de déportés du milliardaire ami de l’humanité George Soros, cette sorte d’Eichmann moderne. Tout ça en faisant des Partouz.
Le grand écart est maximal – attention à la déchirure – avec son passé antisioniste, auquel Yannou tourne le dos, ostentiblement :
Conclusion
Yannou n’a pas fini de payer. Devra-t-il un jour partouzer avec les déportés de Calais ? Donner son corps à l’amour des exilés ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite.